Les Constellations, les Planètes & leurs légendes grecques

mardi 18 décembre 2012

N°58 - Les CONSTELLATIONS, les PLANÈTES & leurs légendes grecques - Récits des origines mythologiques - Marie-Françoise Serre - Vuilbert - 10/10 - 216 pages - Tout lecteur.

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RÉSUMÉ : Sur fond de constellations, nous découvrons les récits mythologiques intimement associés au plus loin de notre culture, et dont M.F.Serre ne se prive pas de nous en fournir les diverses sources. Il s’agit d’éléments tout entiers dans l’imaginaire de l’homme, et qui trahissent quelques uns de mécanismes à trouver des réponses.

MOTS CLÉ : alignements, mythes, légendes, cosmogonie.

L’AUTEUR : Marie-Françoise SERRE est professeur de lettres classiques et animatrice du Club Astro M81 à Mazamet (81). Auteur de Histoire d’étoiles avec P.Bourge (Ed.Bonnefoy/91).

Troisième édition de l’ouvrage auquel est suspendu, pour notre plus grand plaisir, les textes sur les planètes déjà parus dans Histoire d’étoiles (M.F.Serre/Pierre Bourge- Ed.Bonnefoy/1991).

Dans sa préface Sylvie Vauclair nous dit :

« qui se souvient que Persée, fils de Danée et de Zeus apparu sous la forme d’une pluie d’or, a tué le monstre qui s’apprêtait à tuer la belle Andromède… Qu’Hélène de Troie n’était autre que la sœur des gémeaux Castor et Pollux, et fille de Léda, laquelle avait reçu les faveurs de Zeus métamorphosé en cygne ». Qui oserait dire à son ami : je t’avais parfaitement oublié…

Pour l’astronome amateur, les constellations sont des repères dont le caractère arbitraire remonte aux Sumériens. Sont collées tel l’habit d’Arlequin, des légendes évoquées dans certains ouvrages auxquels sont associés quelques grands noms : Homère, Hésiode, Simonide, Pindare, Eschyle, Aratos, Callimaque, Théocrite, Eratosthène, Apollodore. De nombreuses variantes sont apparues et pour donner un aspect plus linéaire au récit, c’est avec De Astronomia de Julius Caïus Hugynus (-67/17) que l’auteur nous fait apprécier les événements, mieux reliés les uns aux autres.

Nous confions aux lecteurs le plaisir de lever le voile sur chacune des constellations, mais nous ne pouvons passer sous silence toute la poésie et le charme qui se dégage du texte de M.F.Serre. Ni faire mention des nombreuses références auxquelles elle nous ramène en fin de paragraphe et qui témoignent de la rigueur des recherches qui ont été effectuées. Il parait que la rigueur ne s’atteint que par l’arbitraire.

La seconde partie de l’ouvrage nous ramène à la théogonie d’Hésiode. Une création, ou comment sont nés les personnages des légendes célestes ! Ici rien de dogmatique, même si certaines idées sont déjà bien ancrées, tout n’est-il pas centré sur Terre et sur l’Homme à l’image des dieux ? Et qui a crée qui ? La physique y reconnaîtra aussi certains de ses concepts…Avant toutes choses, il y eut le Chaos, le Vide ; seul le grand Vide est là, incréé et sans durée. Une nuit qui enveloppe la Terre, qui pèse sur elle malgré sa transparence qu’on appelle Ether ! Le monde primordial c’est Gaïa/Terre, d’où jaillit Ouranos/le Ciel. De leurs étreintes naissent les Titans qui façonnent Terre et s’unissent entre eux…L’un d’eux, Cronos malgré ses penchant anthropophages est le père de Zeus, et va organiser le monde selon sa volonté du haut du Mt Olympe, maniant tonnerre et éclairs. Tout est prêt pour l’arrivée des hommes, et tout chef d’œuvre nécessitant brouillon, il ne faudra pas moins de 5 races successives, de l’or au fer (la nôtre). Et la création n’est pas finie comme chacun l’aura deviné !

La troisième partie concerne l’ajout tiré de Histoire d’étoiles (1991), et comme il se doit, cela cause de planètes, d’astres errants sur l’écliptique et fond d’étoiles fixes. On y retrouve ce confluent où 3 grandes civilisations babylonienne, grecque et romaine s’y disputent les figures de leur panthéon. Les références au travail de René Labat (Les religions du Proche Orient) donnent tout leur poids à toutes ces interrogations que l’Homme a de tout temps porté sur l’Univers. On suivra Ishtar/Aphrodite/Vénus, troisième puissance de la trilogie Soleil/Lune/Vénus et qui correspond au triptyque Jour/Nuit/Fécondité, à moins que ce soit à Vie/Mort/Amour ? Et puis il y a Nergal/Arès/Mars, père de Romulus & Rémus ; Mulubabbar/Zeus/ où le Jus (lumière du jour) fut associé à pater pour offrir au Romains leur Jupiter !

Un bien bel ouvrage qui donnera (entre autre), matière à moudre à tous les animateurs de planétarium en mal d’inspiration. Mais qui plonge encore son regard dans ces cieux abîmés d’une lumière, qui pour être sécurisante n’en est pas moins aveuglante ? Et même si notre démarche vers le réel à changé, de beaux restent encombrent encore nos perspectives pour penser clairement ! Reconnaissons avec les poètes, que ce qui plaît c’est l’obscur. Ce qui est trop clair n’est pas intéressant. La clarté ne nous sert qu’à ne pas être arrêté. Il se pourrait que ce qui est le meilleur dans le nouveau soit ce qui répond à un désir ancien (P.Valéry/Tel Quel) ?

Jacques Cazenove - 30/04/11



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