EMBARQUER dès demain pour l’ESPACE

lundi 22 octobre 2012

N°57- EMBARQUER dès demain pour L’ESPACE. Le vol suborbital touristique.
F.Lehot & J.F.Clervoy - Vuibert - 10/10 - 278 pages - Tout lecteur

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RÉSUMÉ : Le tourisme suborbital sera bientôt au point, à bord de capsules ou d’avions suborbitaux. Il devrait permettre de démocratiser les frontières de l’espace en offrant la possibilité d’évoluer en apesanteur, de voir Terre sur fond noir en plein jour et de répondre à certains besoins humains. Les différents aspects du problème sont étudiés.

MOTS CLÉ : véhicules, vol parabolique, vol suborbital, contraintes.

LES AUTEURS : Coordonnateur : Franck LEHO (médecin urgentiste). Jean François CLERVOY (ingénieur général de l’armement et astronaute ESA). F.Caquelard/R.Cauchois. Ph.Coué/G.Dodelin/F.Gai/R.Gucciardi/Ch.Lefèvre/Ch.Mora/P.Rosier.

L’ère du tourisme suborbital (S.O) va commencer ! Il consiste pour un appareil décollant du sol, ou largué d’un avion porteur, à emporter très rapidement quelques passagers jusqu’à la frontière officielle de l’espace à 100km d’altitude (ligne imaginaire de von Karman fixée par la FAI). Pas question de satelliser. Retour sur Terre dès l’apogée de sa trajectoire atteinte.

Neufs chapitres pris en charge par chacun des intervenants dont la complémentarité (ingénieurs, médecins, juristes, astronaute) donne toute sa valeur à l’ouvrage qui se veut être le premier de son genre en français. Quelques rappels sur l’histoire (chap.1) du vol S.O avec le projet Mercury (61) suivi de l’avion X-15 (mach 6,5). En France le projet VERA restera dans les cartons jusqu’en 90.

Le projet NASA (X-34/96) va inciter le privé à entrer dans la danse (chap.2). La fondation Ansari X-Prize (96) offre son prix aux pilotes du SpaceShipOne (29 & 04/10/04) d’avoir atteint l’orbite S.O. F.Lehot détaille tous les principaux vehicules S.O développés avec l’appui de divers mécènes.

R.Gucciardi aborde le problème du potentiel commercial du tourisme S.O (chap.3) au travers de divers sondages destinés à connaître les motivations et les caractéristiques des clients potentiels. Voir Terre de l’espace, poids des risques, prix du billet, scepticisme vis-à-vis des priorités …sont au centre du débat. Première étape du tourisme spatial : le vol parabolique et l’apesanteur du centre d’inertie ou de microgravité.

Le chap.4 en livre tous les détails physiques où pendant les phases ascendante & descendante les moteurs sont à l’arrêt, les frottements sur l’air négligés. Le lecteur du BUP se délectera dans les détails relatifs aux 3 phases principales : la ressource d’entrée, la parabole et la ressource de sortie, où interviennent 4 paramètres essentiels (vitesse, altitude, nombre de g, pente) influant la durée d’apesanteur. Un aspect historique et photographique des vols parabolique est offert et ouvrira pour certains collègues quelques bons souvenirs (A-300. Zéro-G/CNES).

Le déroulement du vol S.O (chap.5) , avec l’entraînement, le vol sous avion porteur et le largage, la phase propulsée et d’apesanteur, enfin le freinage atmosphérique et l’atterrissage, est disséqué sous forme d’un entretien avec J.F.Clervoy, astronaute ESA.

Les aspects techniques relatifs à la conception du véhicule S.O sont développés (chap.6) par G.Dedelin, ingénieur aérospatial (EADS Astrium) et concepteur d’aéronefs innovants. L’environnement spatial à 100km, les contraintes physiques endurées par l’équipage, et les divers concepts du véhicule liés, entre autre au décollage et à l’atterrissage, sont analysés.

R. Cauchois (diplôme en droit des activités spatiales et de la propriété intellectuelle) détaille les aspects et contraintes juridiques (chap.7) posés par le V.O. Utilisation des installations au sol, contraintes environnementales, statut de l’exploitant, du touriste et de ses responsabilité médicales, des risques encourus, le droit aérien et spatial…

Les aspects strictement médicaux (chap.8) sont pris en charge par F.Caquelard et Ch.Lefèvre (tous deux médecins spécialistes). Ils touchent aux contraintes physiques et environnementales pour les passagers (accélérations, microgravité, vibrations, confinement, irradiation) touchant aux systèmes neurosensoriels, cardiaque, pulmonaire, musculaire, auditif par exemple. Des attentions doivent être prises sur les urgences médicales possible en vol, sur les évaluations du candidat et sur sa préparation.

R.Cauchois se penche enfin sur les fonctions des astroports (chap.9) qui concernent tant la partie technique et accueil, que la partie focalisatrice du parc d’activité spatial. Divers projets sont présentés où il s’agit de prévoir aussi l’équilibre économique en adjoignant au volet soutien au véhicule et au vol (météo), un pôle de recherche et d’essai associé à un centre de loisir et de découverte facilement accessible.

La fiabilité technologique des projets et la prise en compte des risques (pas d’accidents à ce jour) est freinée par la conjoncture économique actuelle et évidemment les prévisions ont du être corrigées. Mais les besoins de l’homme (curiosité, défit, pouvoir, argent), joints aux retombées dues aux projets innovants, doivent pourtant le conduire dans l’espace S.0 à moyen terme. En fera-t-il un nouveau Fart West dans la mesure où des progrès sur son mental archaïque ne pointent pas encore sur ces nouveaux horizons ? L’Homme ne s’est-il pas élevé qu’en se déguisant. Chacun saura trouver dans cet intéressant dossier, accompagné d’un glossaire et de nombreux liens @, matière à méditer sur cette maîtrise que l’homme impose sur son environnement et à sa tendre indifférence.

Jacques CAZENOVE - 04/05/11.



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