Parcours d’astrophysiciens

mercredi 30 mai 2012

N°52- PARCOURS D’ASTROPHYSICIENS.
Azar Khalatbari - Le cavalier bleu - 03/11 - 202 pages - tout lecteur.

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RÉSUMÉ : Le ciel comme expérience commune à l’humanité où chacun y goutte à sa manière. Douze témoignages d’astrophysiciens sur la vocation, le cursus, leur apport en recherche, leurs figures marquantes, et leur regard sur la discipline. Comment je suis devenu…

MOTS CLÉ : vocation, cursus, recherche, rencontres, tendances.

L’AUTEUR : Azar KHALATBARI est journaliste scientifique (Science & Avenir/Ciel & Espace) et docteur en géophysique. Coauteur de Lumières du ciel profond (Seuil).

Excellente initiative que de donner la parole à quelques uns de ceux qui font de la recherche leur ligne d’univers, à mettre la nature en équation. Chacun devant rendre compte de sa géodisique sur 5 figures imposées : vocation, cursus, apport l’astronomie, hommage aux figures marquantes, regard sur la discipline.

Nabila AGHANIM (Institut d’Astrophysique Spatiale d’Orsay) évoque les fluctuations de température du rayonnement fossile et les méthodes statistiques du traitement des signaux (Planck/14/05/09).

Jean Philippe BEAULIEU (CNRS/IAP/University Collège-Londres), acteur sur le programme EROS (chasse aux naines brunes), il exploite l’effet microlentilles gravitationnelles pour déceler la présence des exoplanètes en orbite autour d’une étoile passant devant une autre étoile en arrière plan dont elle déforme l’image.

Michel CASSE (CEA/Directeur de Recherche/IAP), a contribué à montrer le rôle de l’onde de choc des supernovæ (SN) dans le rayonnement cosmique. Enquête sur cette lumière gamma émise par les événements les plus violents et sur les hypothétiques trous noirs primordiaux et à leur évaporation.

Catherine CESARSKY (ESO/UAI/Haut Commissaire à l’énergie atomique). A dirigé la construction de la caméra Isocam (ISO) : nuages moléculaires, galaxies lointaines lumineuses en IR et leur apport au fond diffus IR. Directrice de l’ESO (99), (programmes VLT et ALMA). Participation à l’observatoire Auger dédié aux cosmiques.

Suzy COLLIN (Directeur de Recherche CNRS). Des éruptions solaires au rayonnement synchrotron, c’est aux quasars et noyaux actifs de galaxies (NAG) que sa contribution est la plus grande L’activité d’un trou noir massif au centre de la galaxie alternerait avec la formation d’étoiles massives.

David ELBAZ (Directeur du laboratoire cosmologie. CEA/Formation des galaxies). Évoque son chemin de recherche, de l’origine du fer dans les amas de galaxies, au fond diffus infra rouge (ISO), à la formation et à l’évolution des grandes structures de l’Univers. Il évoque aussi son besoin de diffusion scientifique (livres, spectacles).

Daniel GAUTIER (CENT/ESA-NASA/CNRS). Participant au programme Voyager (77) il pose les premières pierre de ce qui deviendra la planétologie et avoue son émotion d’avoir détecté la molécule HCN sur Titan (JPL). Scientifique interdisciplinaire de la mission Cassini/Huygens (97/04), il participe à la mission JUNO (Nasa-08/11).

Daniel KUNTH (Directeur de Recherche CNRS/IAP). Des étoiles chaudes (Wolf Rayet), aux quasars, il est le premier a avoir user de la raie Lyman alpha (121,6nm) pour détecter les galaxies les plus lointaines. Initiateur de la Nuit des Étoiles filantes, il œuvre pour la diffusion des connaissances.

Roland LEHOUCQ (Astrophysicien CEA/Professeur Ecole Polytechnique). Thèse sur les SN où les courbes de lumière (1987A et autres) interpellent le titane-44. Les rayons gamma posent le problème des trous noirs primordiaux et donc de la matière noire. Il travaille (93) sur la topologie cosmique à partir du fond diffus.

Anny-Chantal LEVASSEUR-REGOURD. (CNES/ESA- Professeur Paris VI). Lancée d’abord sur la piste des astronautes, elle collabore à la construction de HOPE sur Giotto (mesure sur les poussières cométaires de Halley/86), dans l’attente de se poser sur Churuymov-Gérasimenko avec Rosetta (14).

Jean Pierre LUMINET (Directeur de Recherche CNRS/Astrophysicien à l’Observatoire de Paris). Spécialiste des trous noirs, il en simule les distorsions optiques sur un disque de gaz en orbite. La topologie le conduit à proposer un modèle d’univers chiffonné autour du dodécaèdre dont le fond diffus pourrait porter traces. Grand diffuseur du savoir.

Hubert REEVES. Faut-il le présenter ?
Élever l’esprit humain, accroître les connaissances dans le cadre d’une collaboration internationale avec la sensation d’appartenir à une grande famille aux dimensions planétaires, au langage commun, face aux exigences de productivité et d’efficacité, à un déficit de théories, d’idées nouvelles et d’afflux de données à traiter où parfois à une hyper-spécialisation s’opposé à l’ouverture d’esprit. Avons-nous posé les bonnes questions ? Est-ce nécessaire de comprendre pour devenir ? Pour qui le chant de la poulie ? On attend bien sûr une suite avec d’autres intervenant : MM Cohen-Tannoudji (Cl & G), Levy-Leblond, Andrillat, Léna, Nottale, Rovelli…et les autres.

Jacques CAZENOVE - 26/04/11