N’ayons pas peur de la science

jeudi 24 mai 2012

N°7- N’AYONS PAS PEUR de la SCIENCE- Raison et Déraison.
C.Bréchignac - CNRS Edition - 11/09 - 60 pages - Tout lecteur

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RÉSUMÉ : Cinq thèmes de réflexion autour de : penser, la révolution du vivant, question de société, la recherche, un sport collectif et au fil du temps, où chacun trouvera motif de méditation sur la science et la technologie.

MOTS CLÉ : penser, l’universel, diversification, coordination

L’AUTEUR : Catherine BRECHIGNAC présidente du CNRS (06-10), du Haut Conseil aux biotechnologies, de l’ICSU.

Apprendre à penser, et penser beaucoup, pour ne pas se tromper souvent ! Plaisir de penser sans renier le droit à l’ennui où se niche notre imaginaire et le poétique. La grandeur de la rationalité tient dans le fait d’assumer notre imaginaire, parce que les nouveaux espaces sont purement mentaux. Une grande liberté d’esprit commande aux hypothèses les plus hardies, nous épargnant obscurantisme et sectarisme. Le but n’est pas d’ouvrir une porte à la sagesse infinie, mais de poser une limite à l’erreur infinie.*

Modifier le vivant ébranle nombre d’idées reçues. Et même si la science ne sait pas encore comment produire la totalité le vivant, elle devient capable d’en modifier la trajectoire alors confiée au hasard (nécessaire ?). Sur notre planète où tout est conflit la science permet d’en comprendre les mécanismes naturels en jeux. De proposer des solutions où l’activité humaine est prise en compte, apte à faire émerger une prise de conscience mondiale collective. A science nouvelle, éthique nouvelle*.

Penser la croissance collée au gain de productivité des sociétés économiques et à leur sauvegarde. Autour des sciences humaine et sociale, s’articule une réflexion interdisciplinaire assises sur des outils numériques et statistiques. L’homme au cœur du débat est à la fois observateur et sujet d’observation jonglant sur les limites de son propre savoir et de ses insuffisances. Derrière les technologies, le syndrome de la boite noire et l’informatisation, conduisent à une synchronisation globale des communications dans laquelle il convient de conserver esprit critique et curiosité. Je dois savoir* !

Poser les bonnes questions et identifier où sont stockés les divers savoirs requis. Leur complexité, liée à une interdépendance exige pluri et inter disciplinarité. A l’image des sciences de la matière ou des nano sciences, pour être performant, telle une équipe sportive, il faut jouer sur la dyade compétition-collaboration et profiter d’une diversification qui évite dispersion ou confusion. Aux grands pieds, de grandes bottes* !

Atteindre l’universel dans cette alliance individuel/collectif au sein de ces vastes ensembles où s’édifie la science autour de ce savoir toujours remis en question. A moins de confondre contenant et contenu, faut-il voir-là des cathédrales, qui disent à certains comment on va au ciel, ce qui montre à tous comment va le ciel ?. Quand la vérité est trop faible pour se défendre, elle doit passer à l’offensive* !

Pourquoi ne pas avoir aussi abordé le problème de la communication des savoirs scientifiques ? Ce que je sais, je suis forcé de le dire aux autres* !

* la vie de Galilée- Bertold Brecht.